(Estrasburg, 1832-París, 1883). Dibuixant, gravador i litògraf francès. Gustav Doré i el Baró Charles Davillier van realitzar un viatge per les nostres terres, aturant-se a Vinaròs. El famós dibuixant i pintor francés va fer un gravat de la portalada de la nostra església que hem buscat però que no hem pogut trobar encara. Esperem que algú amb més sort aconsegueixca aportar-lo algún dia. El seu viatge es va produir cap al 1861, i a l’any següent va permanèixer tot sencer a Barcelona il.lustrant una edició del Quixot. El baró Davillier va escriure «Le Tour du Monde”, obra publicada en 1862. De Vinaròs diu així: «Après avoir quitté Tortosa, nous traversâmes Amposta, et, laissant sur la gauche le Puerto de los Alfaques nous nous arrêtâmes à Vinaroz, petit port dont les environs produisent des vins épais et noirs comme de l’encre. Nous y vîmes le palais oú mourut d’une indigestion le duc de Vendôme, qui aimait trop le poisson; triste fin, bien peu digne d’un arrière petit-fils de Henri IV et du vainqueur de Villa-Viciosa. Philippe V, qui lui devait son trône, fit transporter ses restes dans le caveau de l’Escurial. C’est un peu avant Vinaroz que commence le royaume de Valence, ce paradis terrestre si vanté, et sans contredit la province la plus fertile de l’Espagne; une petite rivière, La Cenia, le sépare de la Catalogne. Ici les souvenirs de la domination moresque appareissent à chaque pas. Les atalayas, tours carrées servant autrefois de vigies, s’élèvent de place en place sur les hauteurs qui dominent la mer; les noms mêmes de plusieurs villes sont restés arabes, comme Alcalà et Benicarlo. Bien que nous fussions en septembre, la chaleur était vraiment tropicale: les aloès atteignaient des proportions colossales et les palmiers commençaient à se montrer fréquemment; les robustes caroubiers, au feuillage sombre, couvrent les montagnes qui s’élèvent à droite de la route, des femmes et des enfants, armés de longues gaules, frappaient les branches pour faire tomber les caroubes: la terre en était jonchée et on en chargeait des ânes qui disparissaient presque sous d´enormes paniers de jonc. Les algarrobas servent à la nourriture de bétail, qui en est très friand: l’algarrobo est un arbre d’une grande ressource pour le midi de l’Espagne, où le fourrage est rare; quelquefois il atteint une grosseur énorme, et on en a vu qui produisaient jusqu´à douze cents kilogrammes de caroubes. / Benicarlo, ou nous nous arrêtâmes quelque temps, est renommé pour ses vins. Un touriste anglais du siècle dernier, Swinburne, assure que de son temps on expédiait des cargaisons de vin de Benicarlo a Cette, ou il était mélangé avec d’autres vins moins chargés; on l’expédiait ensuite a Bordeaux par le canal du Languedoc, et de là en Angleterre. Voilà comment le vin de Bordeaux se fabriquait il y a cent ans: il n’y a rien de nouveau sous le soleil. / Après avoir traversé Castellon de la Plana, petite ville oú est né Ribalta, l’un des meilleurs peintres de l’école valencienne, nous arrivâmes enfin a Murviedro.” Davillier va escriure poc després una carta al seu amic, el pintor Fortuny, y en ella ens aporta precisament més notícies sobre la seua estada en Vinaròs. Aquestes van ser publicades uns anys després en la Revue Hispanique. «Te escribo desde Vinaroz, adonde llegamos anoche. En la posada nos reconocieron y nos dieron la mejor habitación y luego una cena opípara. ¡Qué rica variedad de pescado!. Gustavo, que temía la cocina española, quedó entusiasmado. A la luz de la luna, salimos después a pasear por unas encantadoras callejas que fascinaron a Gustavo. Al regreso, en un rincón de la cocina, vi una pieza de loza de destellos metálicos -esas «faiences» que tanto éxito tienen en París- y quise comprarla. El posadero se obstinó en regalarmela. ¡Qué gente tan amable! Ahora mismo han venido a anunciarnos que esta noche se prepara una fiesta en nuestro honor». «Gustavo no te escribe; se ha quedado haciendo un dibujo de la puerta de la Iglesia, que es curiosísima, con sus soberbias columnas de mármol negro». (Vegeu Charles Davillier).